Imaginons donc que nous voulions mettre en place une nouvelle monnaie. Comme au commencement, il n’y a pas de masse monétaire du tout, le dividende monétaire est nul, et donc on ne peut pas démarrer.
Il convient donc de procéder à l’envers, et de déterminer quel sera l’apport de capital monétaire de départ, et ensuite, tout simplement de lui appliquer son rythme de progression annuel (ou mensuel), fixé à l’avance.
Le problème n’est pas l’augmentation globale de monnaie, qui accompagne la création de valeur mais la répartition de cette augmentation. Si cette augmentation n’est pas équitablement répartie elle crée des poches d’assèchement monétaire, et des crises économiques cycliques.
Si donc on choisit que le capital initial individuel sera de 200,et que le dividende monétaire sera de 5%, alors tout est connu, chaque nouvel entrant reçoit 200, quelle que soit la date à laquelle il entre. Ce montant étant fixé au départ, il ne devra pas changer par la suite. En fin d’année 1, il convient de calculer la masse monétaire M1, et d’y appliquer le dividende monétaire de 5%, afin de créditer l’ensemble des adhérants en parts strictement égales. Les nouveaux entrants touchant toujours un capital de départ de 200, doivent attendre l’année 2, pour toucher le dividende.
Evidemment on voit qu’au début, le nombre d’adhérents augmentant, le dividende monétaire ne sera pas la part prépondérante de l’augmentation de la masse monétaire. Mais dès que ce nombre se stabilise en année n, alors c’est l’augmentation de 5% de Mn répartie équitablement entre tous les membres inscrits qui devient la part prépondérante – et nécessaire – de l’offre de monnaie nouvelle.
Petit rappel : à création de valeur nulle, augmenter la masse monétaire de 5% revient à déprécier globalement la monnaie de 5% (à faire monter les prix des biens et services), et donc incite à l’investissement ou à la dépense. En cas de création de valeur, cette offre de monnaie excédentaire, accompagne l’augmentation globale de la valeur, tout en mettant l’accent sur l’ensemble total des individus pour participer à sa répartition. Le dividende monétaire met donc l’individu, la personne, au centre de l’économie.
Pour lisser son versement on peut choisir de le verser mensuellement évidemment. On voit que ce système ne peut pas être efficace sans la générosité de ses membres déjà inscrits, qui doivent être capables de rendre des services aux nouveaux entrants pour environ 200 unités chacun, sans contrepartie immédiate. Seule l’adhésion volontaire, et individuelle, permet de développer ce système (ce qui est l’inverse total de l’oppression et de la force par le pouvoir et le nombre).
Une fois inscrit le nouvel entrant ne peut avoir accès à la monnaie, qu’en rendant biens et services en retour, ou via le dividende monétaire connu de tous. Créer de la monnaie par le crédit n’est pas possible, on peut prêter ce qu’on a, mais pas créer de la monnaie excédentaire en perturbant le système.
Ce qui est fondamental c’est que ces règles soient fixes et ne varient pas.