On ne peut pas comprendre profondément la “fracture” économique et sociale qui divise la société sans d’une part comprendre la création monétaire centralisée et incestueuse entre Banques et Etats, ni sans analyser et comprendre comment les revenus sont spoliés à la racine par l’Etat, donnant une vraie illusion de revenus qui n’existent pas une fois tout recompté.
Comment cette spoliation se fait, et comment se fait-il que d’un autre côté les minimas sociaux affichent l’existence de fait d’un Dividende Universel ? Le Dividende Universel quasi effectif est en fait coupé tel un Bonzaï sur un “pallier” de décompression, tel un sas, un fossé gigantesque entre une pseudo liberté économique réduite à son minimum vital, comme une petite prison avec un terrain de jeu spacieux, et un extérieur constitué par les très haut revenus, “au delà du fossé”.
Voici le Schéma :
Sur l’axe des abscisses vous avez le revenu généré par l’activité économique réelle d’un individu entre 0 et 4000 € de chiffre d’affaire (équivalent du Brut salarial complet, toutes taxes et cotisations incluses). En ordonnées vous avez le revenu NET perçu par le citoyen.
En violet la courbe montre l’évolution du revenu NET réellement utilisable par l’individu, c’est à dire son net une fois le brut déduit des cotisations sociales, taxes, et impôts. Le fossé est ici clairement identifié par l’explosion de la courbe bleue des taxes !
Depuis l’instauration du RSA, le minimum social (proto Dividende Universel préhistorique d’environ 450 € / mois, hors aides complémentaires non chiffrées ici, comme la CMU, le transport gratuit etc…), permet un cumul de revenu DEGRESSIF (il diminue linéairement quand on gagne de l’argent par ailleurs, merci la gestion efficace et à l’incitation à la déclaration des revenus… Pour les millions de RSistes l’impôt à la source existe déjà…) !
Entre grosso modo 600 et 2200 euros de revenus brut en plus du RSA, votre revenu NET disponible EFFECTIF une fois tout déduit (charges sociales et impôts), ne progresse pas et reste skotché aux alentours de 1000 euros, et ce n’est que passé 2200 € bruts, qu’on peut revoir une progression linéarisée du revenu, au delà la taxation ne dépassant pas peu ou prou environ 50%.
Le GRAND FOSSE 600 € – 2200 € / mois (de revenu économique brut) est ce qui sépare la société entre “les plus pauvres” et “les plus riches”, constitué d’une “population tampon” qui travaille très clairement pour RIEN (son revenu net stagne aux alentours de 1200 €, quel que soit son revenu brut dans cette tranche !), et est totalement fabriqué par l’Etat et son “modèle social” rendu suffisamment complexe type “BRAZIL” afin que, comme pour la création monétaire ce soit trop compliqué pour l’expliquer aux “manants” qui par définition ne peuvent pas comprendre…
On le voit c’est entre ces 600 € – 2200 € que d’abord le minima social est dégressif, puis que les taxes et charges prennent le relais et progressent linéairement de 0 (faut pas taxer les pauvres) à 50% (faut taxer les riches).
J’ai beaucoup, beaucoup, mais alors beaucoup de mal à comprendre comment le pays de Descartes, lieu où existent moult médailles Fields et Prix Nobel de physique divers et variés, ne puisse pas être en mesure de dire et de diffuser la réalité des choses sous une forme explicitement parlante.
A moins de considérer que les “médias” sont idiots et constitués de journalistes idiots ce qui reste une possibilité ma fois tout à fait recevable rationnellement.
MISERE “Je m’excuse mais MERDE, je m’excuse” (Coluche).
Merci pour cet article qui explique beaucoup de choses !!!
Par contre juste une question : as-tu fait ce graphique toi même? et si oui quelle a été ta méthodologie ?
@Stan ton commentaire n’apparaît pas je ne sais pas pourquoi (je l’ai validé…). Bon.
La méthodologie est de partir simplement du RSA, de regarder les règles de cumul avec les revenus du travail, qui est dégressif, puis de consulter des feuilles de salaire (il y en a plein sur le net) de 1200 € bruts à 4000 € bruts, toutes cotisations incluses (patronales + salariales), de retrancher ensuite l’impôt sur le revenu en sus, et d’appliquer enfin le taux de TVA sur une partie du revenu restant concernant la consommation de ce revenu.
Simplement compter ce qui rentre et ce qui sort. C’est facile.