Retour sur le patrimoine

Suite aux analyses que j’ai déjà publiées sur la répartition du patrimoine, ou encore le lien avec l’impôt, en surfant sur l’affaire Bettencourt, je me suis rendu compte que non seulement cette information fondamentale était sans doute volontairement flouttée par l’INSEE, mais que l’effet en est une profonde ignorance des Français (et sans doute Européens) sur la répartition des pouvoirs économiques réelle dans notre zone d’échange…

Aussi j’ai tenu à synthétiser les données publiées sous les des aspects fondamentaux. Tout d’abord le patrimoine moyen des plus pauvres aux plus riches (tranches de 5% de la population) :

Puis par la méthode explicitée par Fakir dans son post sur Bakchich, que j’avais donc déjà utilisée (mais qu’il explique très très bien, en prenant un exemple scientifiquement très parlant, je vous le conseille vivement), en montrant l’inverse, c’est à dire le nombre de français par tranche de patrimoine moyen (ici j’ai choisi volontairement une tranche de patrimoine de 37 500 €) :

On voit très bien la “bimodalité” dont parle Fakir… Et on note que l’INSEE transmet des données avec un pas insuffisamment fin, puisqu’on s’arrête à 600 000 € environ du fait d’un pas de 5%, soit, tenez vous bien, le seuil de l’impôt sur la fortune… on se demande pourquoi un organisme public (donc d’Etat) ne donne pas les informations au public (qui pourtant le paye par définition).

C’est pourquoi il faut choisir un pas spécifique pour avoir de l’information sur les données inversées, parce que les données de l’INSEE sont très partielles, et gomment les différences au maximum de ce qu’il est honnêtement permis de faire.

Comme les données sont difficiles à trouver, même sur le net, je vous donne la source que j’ai utilisée, ainsi que la capture écran correspondante.

On ne peut pas espérer refonder la société sans se reposer les questions fondamentales de ce qu’on a, ce qu’on souhaite faire, et comment y arriver. Alors quand j’entends un zigoto nous expliquer qu’il “aimerait bien que les Français se posent les bonnes questions, comment faire de la croissance etc…” je réponds avec une pointe d’énervement, qu’il est hors de questions de se poser ce genre de questions avec des règles du jeu qui ont montré leur inefficience, sont manifestement instables, et n’ont pas été changées.

Dès que les règles auront été changées en profondeur, que l’Etat aura été réformé pour être mis au service de la population (remarque qui signifie effectivement beaucoup), que le système monétaire et fiscal aura été totalement transformé pour être réellement économiquement acceptable, alors on pourra envisager de répondre à ces questions.

En attendant donc, je ne fais pas que dénoncer une mécanique veille, dépassée, et en lambeaux, je propose, et cela n’aura échappé qu’à peu de lecteurs, le passage au Dividende Universel.

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