La Banque Centrale vient de publier les données mensuelles concernant la masse monétaire M3 pour Novembre 2010.
Toujours aucune “reprise” en vue, mais une stabilisation. La Banque Centrale a joué son rôle à fond, en empêchant un effondrement de la masse monétaire, qui se stabilise en croissance sur 12 mois autour de 1%. Je vous rappelle que 1% d’augmentation de la masse monétaire c’est très largement insuffisant pour payer des crédits à 3%, 4% ou 22% pour les “crédits à la consommation”…
Il est important de bien comprendre ce principe simple expliqué dans la “Théorie Relative de la Monnaie“, c’est ce qui explique pourquoi les autorités paniquent en voyant leurs taux de bons du trésor s’envoler à 10% ou plus. La Banque Centrale doit alors intervenir directement ou indirectement pour empêcher ces dérives, sous peine d’effondrement… Mais personne n’intervient pour le crédit à la personne, comme si les Etats étaient premiers, puis que les personnes venaient en second, alors qu’elles en sont les propriétaires…
Nous pouvons aussi jeter un oeil sur l’écart type de cette croissance de M3 :
Là aussi, l’écart type fait clairement apparaître les “bulles”, qui ne sont que la conséquence du système monétaire, comme l’explique parfaitement là aussi la “Théorie Relative de la Monnaie“. Parce que tel ou tel domaine économique voit ses échanges augmenter en volume, ici ou là, à telle ou telle autre époque, alors le système monétaire centralisé décide, au détriment de la liberté économique des autres acteurs d’ajouter de la monnaie ici ou là, à telle ou telle autre époque, créant des bulles qui ne sont pas “artificielles” d’un point de vue monétaire. Elles constituent un surplus réel de monnaie décidé unilatéralement, et déversé par et pour les tenants des leviers de la monnaie asymétrique.
Cette évidence se constate expérimentalement avec l’écart type non seulement sur M3 € comme on le voit ici, mais sur plus longue période encore sur M3 $, où la TRM met en lumière la grande crise “pétrolière” de 1973, qui offrait exactement les mêmes caractéristiques purement monétaires.
Ne manifestez pas pour rien ! Demandez le seul changement économique valide pour la vraie liberté économique : le Dividende Universel comme système monétaire symétrique, qui permet les échanges (rôle d’une monnaie) en respectant votre propre référentiel de valeurs.
Vendredi 26 novembre 2010 :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,417 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,178 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.
Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.
Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 6,987 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,196 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,773 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Concernant le sauvetage de l’Espagne, les économistes ne sont pas d’accord entre eux.
Première estimation datée du 24 novembre : 500 milliards d’euros.
Pour venir au secours de la Grèce, il a fallu débourser 110 milliards d’euros. Pour l’Irlande, le plan de soutien coûtera 80 à 90 milliards. Le cas espagnol est d’une autre dimension : “cela coûterait jusqu’à 500 milliards d’euros”, a estimé cette semaine Cornelia Meyer, PDG de la société de conseil MRL Corporation, sur la chaîne américaine CNBC.
“Juste après l’Irlande nous avons le Portugal et puis l’Espagne, et l’Espagne sera le gros poisson”, a-t-elle jugé.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/11/24/97002-20101124FILWWW00459-l-espagne-trop-grosse-pour-etre-sauvee.php
Une autre estimation datée du 26 novembre : 800 milliards d’euros.
Juergen B. Donges est l’un des économistes les plus influents d’Allemagne. Juergen B. Donges est un ancien membre du groupe des Cinq Sages qui conseillent le gouvernement allemand. Il a calculé que le sauvetage de l’Espagne coûterait 800 milliards d’euros.
“Rescatar España costaría 800.000 millones de euros”
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2633763/11/10/Entrevista-con-Juergen-B-Donges-Rescatar-Espana-costaria-800000-millones-de-euros.html
Il faudrait que les économistes se mettent d’accord.
Combien coûterait le sauvetage de l’Espagne ?
@BA
Bonjour BA.
Je ne suis pas sûr que tes posts prennent en compte la ligne de ce blog. Si tu suis et comprends ce qui est expliqué ici, alors tu comprends que ce qui se passe sur les “marchés” n’est que la conséquence du système monétaire permettant d’allouer arbitrairement du crédit, asymétrique, chargé d’intérêts, par et pour le bénéfice de son centre d’émission (le duopôle Banco – Etatique).
A partir de là il n’y a aucune “alarme” à déclencher sur des montants qui n’ont aucune autre valeur que le défaut de ce système.
Que ce dont il faut s’alarmer n’est pas tant la solution qui sera appliquée pour résorber ces défauts, mais de l’illégitimité de ce système de monnaie asymétrique, pour passer dans une monnaie SYMETRIQUE, à Dividende Universel.
Ce passage ne créera pas d’inflation au détriment de ceux qui sont exclus du crédit, puisqu’il nie la possibilité de créer du crédit sur aucune autre base que les individus.
Par contre si le système reste celui qui existe, alors l’inflation de la base monétaire nécessaire pour réparer ces fautes systémiques qu’ont été l’allocation de crédits arbitrairement distribués, créer de l’inflation au détriment de ceux qui sont exclus du système monétaire : les citoyens.
Ce qui se passe donc entre Etats et Banques pour qu’ils s’arrangent entre eux pour réparer leurs propres fautes, par eux mêmes, via leur propre jugement, est hors sujet. Il ne s’agit là que d’entités de rang inférieur, qui n’existent pas sans les individus, alors que les individus existent hors de toutes ces entités.
Pourquoi donc s’attarder sur des entités de rang inférieur, quand il faut se concentrer sur la transformation d’un système en vue de remplir les objectifs des entités de rang ultime ?
Je m’attarde sur ces entités de rang inférieur (Etats et Banques) car elles sont en haut de la pyramide.
Autrement dit : ces entités de rang inférieur ont le pouvoir.
Combien de temps vont-elles garder ce pouvoir ?
A mon humble avis, elles vont garder ce pouvoir encore quelques siècles.
Après leur disparition, les individus prendront le pouvoir.
Mais en attendant, nous devons observer les fissures qui apparaissent dans le système.
Je ne fais que ça avec mes messages : observer les fissures qui apparaissent dans le système.
Lundi 29 novembre 2010 :
A propos de l’Italie :
– Emprunt à 3 ans :
La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 3 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 2,32 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,86 %.
– Emprunt à 7 ans :
La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 7 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 1,78 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,30 %.
– Emprunt à 11 ans :
La dernière fois que l’Italie avait lancé un emprunt à 11 ans, elle avait dû payer un taux d’intérêt de 3,89 %. Lundi 29 novembre, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 4,43 %.
Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.
Plus les jours passent, plus l’Italie se rapproche du défaut de paiement.
Regardez bien ces graphiques hallucinants :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 2,855 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR2:IND
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,638 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND