Si vous suivez ce blog, vous avez compris l’essentiel des mécanismes de la création monétaire centralisée et incestueuse entre Banques et Etats, et la supériorité du système monétaire à Dividende Universel déjà démontré par des expériences récentes, qui vavorise la créativité et la liberté économique individuelle de l’ensemble des citoyens.
Mais même si pour le moment nous n’avons pas installé un système monétaire à Dividende Universel non biaisé au sein de notre nation souveraine, nous pouvons atténuer le pouvoir central illégitime en analysant les prix des valeurs injustement accaparés par création de fausse monnaie.
Le MIT a décidé de son côté de calculer dorénavant le BPP le “Billion Prices Project” qui calcule un indice de prix de millions de produits sur internet, sans discrimination, sans passer par le “panier” arbitraire des autorités monétaires, qui diminue au fur et à mesure que les citoyens deviennent plus pauvres. Les “autorités” monétaires diminuent notamment le poids du logement et de l’énergie parce que les gens en achètent moins… Ils arriveront un jour à déclarer que l’inflation n’existe plus, puisque personne n’achète plus rien !
L’inflation est purement monétaire. Les Banques (privées et centrales, les deux, pas l’un ou l’autre), en créant de la monnaie par effet de levier dévalorisent à leur bénéfice exclusif la monnaie, au lieu de répartir cette augmentation équilibrée entre chaque citoyen, propriétaires de leur zone souveraine, et donc légitimement détenteurs du droit de vote et du dividende associé.
Mais le BPP est lui aussi faussé, si l’on ne tient pas compte du fait qu’il se calcule en $, ce qui n’a rien à voir avec l’€, et rien à voir non plus avec aucune valeur de référence qui ne peut en rien constituer une valeur absolue de référence, parce qu’une telle valeur n’existe pas.
Seule la quantité totale de monnaie en circulation (M3), ainsi que la mesure de sa fonction de variation spatio-temporelle de densité de répartition, nous permet de savoir réellement quels sont les rapports de force monétaires individuels, en comparant la monnaie que possède un individu vis à vis de la quantité de monnaie totale moyenne par individu.
Toutefois, on peut quand même sur moyen terme se servir de valeurs qui sont censées ne pas trop bouger, et être plus stables que l’ensemble des autres valeurs. Quelles sont de telles valeurs ? L’or et l’argent, métaux rares, donc valeurs non duplicables, qui nécessitent un travail de transformation, et sont utiles dans divers secteurs industriels et technologiques, peuvent être de tels référents sur lesquels se baser.
Et comme de plus l’argent est plus important en quantité que l’or (environ 6 fois plus en masse totale disponible), donc plus monétisable pour le commun des mortels (on l’appelle aussi “l’or du pauvre”), son rapport à l’or nous permet de savoir si nous sommes en présence ou pas d’une création monétaire bancaire importante ou pas, selon la période où l’on se trouve. Le ratio Argent / Or, est un bon indicateur de fausse monnaie.
Voici ce ratio (100 x prix de l’argent / prix de l’or) mis à jour en Mai 2011 :
Nous approchons des sommets de 1980 avec un ratio tel que l’or se négocie à 30 – 40 fois le prix de l’argent (contre près de 60 – 80 fois des dernières années).
On pourrait se dire qu’alors nous sommes peut-être déjà en fin de cette création monétaire ? Il faut penser que non, à court-moyen terme, parce que d’abord ce ratio est un précurseur, et qu’ensuite, il faut aussi prendre un recul historique peut-être plus important encore pour étudier le phénomène, ici le ratio moyen annuel de 1840 à 2011.
En moyenne annuelle, on a un pic important vers 1970 (où l’or se négociait environ 25 fois le prix de l’argent, et aussi moment historique en 1971, de l’arrêt total de l’étalon or), sans compter un ratio très long terme encore plus favorable à l’argent avant le 20ème siècle (où l’or se négocait seulement 15 fois le prix de l’argent !).
On ne sait donc pas où cela va s’arrêter. Mais on est en plein dedans. Tout ceci est parfaitement compatible avec ce que prédit la Théorie Relative de la Monnaie, et constitue des causes de révolutions légitimes, parce que ce système monétaire qui ne respecte pas l’individu, en s’appropriant indûment les valeurs par émission de monnaie arbitraire, est un système monétaire parfaitement illégitime qui doit faire l’objet d’un débat démocratique.
Point de vue d’Alain Madelin: “L’allocation universelle est présentée sous de nombreuses formes. La plus élaborée est celle de Philippe van Parijs, chercheur à l’université de Louvain et disciple de John Rawls : une somme d’argent périodiquement versée inconditionnellement par l’État à chacun citoyen. Sans qu’il soit besoin de développer ici, il est sûr qu’une telle allocation se heurte à de multiples effets pervers et au problème de son financement. Inscrite dans une idéologie de l’abolition de la contrainte du travail, elle pose en outre une question morale dès lors que tout bénéficiaire est exonéré de l’obligation de réciprocité au cœur du lien social.”
Cela démontre à quel point le dividende universel est réduit à une simple utopie (à quoi bon même en discuter).
Le débat est plus que jamais d’actualité.
P. Simon
Tiens, un récent article qui t’intéresse directement :
http://www.alternative-liberale.fr/index.php/index.php/internet/le-monde.fr-l-a-quand-des-stress-tests.html