Tard, dans la soirée, on apprenait d’une part que le gouvernement chypriote cherchait à renégocier l’accord avec Bruxelles devant l’ampleur des protestations que celui-ci avait provoqué, et que certaines sources, en Allemagne mais aussi à la BCE, envisageaient d’appliquer cette méthode de la confiscations des dépôts à l’Italie et à l’Espagne. La première proposition fait sens, à la condition qu’elle n’entraîne pas un taux de confiscation supérieur à 12% pour les tranches de dépôts les plus élevés. Compte tenu de la structure des dépôts dans les banques chypriotes, il est actuellement difficile de dire si une solution allant dans ce sens pourra être trouvée.
La seconde idée est elle une folie pure. Commencer à évoquer la possibilité d’une confiscation fiscale de l’ordre de 15% sur les dépôts en Italie est exactement ce qu’il faut pour provoquer dès demain un bank run massif dans la péninsule. Quels que soient les démentis qui seront apportés, il est à craindre que le mal ne soit déjà fait car l’information circule actuellement très vite sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). Nous avons ici la preuve de l’inconscience des bureaucrates de Berlin, Francfort et Bruxelles.
Chypre : le plan de sauvetage inquiète les marchés, le vote reporté à mardi.
Le Parlement chypriote a reporté à mardi son vote sur le plan de sauvetage européen, très impopulaire sur l’île, dont la clause sans précédent prévoyant de prélever une taxe sur tous les dépôts bancaires fait trembler les marchés financiers.
Compte tenu des discussions en cours, le Parlement a une nouvelle fois reporté son vote à mardi en fin d’après-midi. Les banques devraient rester fermées encore plusieurs jours, pour éviter une ruée aux guichets.
Les débats risquent d’être houleux, le parti communiste Akel (19 députés), et les socialistes de l’Edek (5 sièges) ayant d’ores et déjà rejeté le plan de sauvetage, également critiqué au sein du Diko (centre-droit, 8 sièges), allié du parti de droite Disy (droite, 20 sièges) du président.
“Si l’accord est rejeté, alors nous nous retrouverons très probablement hors de l’Europe et nous devrons repartir de zéro”, estime l’économiste chypriote Simeon Matsi.
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Olivier Bonfond doit être joignable via sa page facebook..
Dimanche 17 mars 2013 :
Dernière heure (ajout du 17 mars à 23h30)
Tard, dans la soirée, on apprenait d’une part que le gouvernement chypriote cherchait à renégocier l’accord avec Bruxelles devant l’ampleur des protestations que celui-ci avait provoqué, et que certaines sources, en Allemagne mais aussi à la BCE, envisageaient d’appliquer cette méthode de la confiscations des dépôts à l’Italie et à l’Espagne. La première proposition fait sens, à la condition qu’elle n’entraîne pas un taux de confiscation supérieur à 12% pour les tranches de dépôts les plus élevés. Compte tenu de la structure des dépôts dans les banques chypriotes, il est actuellement difficile de dire si une solution allant dans ce sens pourra être trouvée.
La seconde idée est elle une folie pure. Commencer à évoquer la possibilité d’une confiscation fiscale de l’ordre de 15% sur les dépôts en Italie est exactement ce qu’il faut pour provoquer dès demain un bank run massif dans la péninsule. Quels que soient les démentis qui seront apportés, il est à craindre que le mal ne soit déjà fait car l’information circule actuellement très vite sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). Nous avons ici la preuve de l’inconscience des bureaucrates de Berlin, Francfort et Bruxelles.
Jacques Sapir.
http://russeurope.hypotheses.org/1038
Lundi 18 mars 2013 :
Chypre : le plan de sauvetage inquiète les marchés, le vote reporté à mardi.
Le Parlement chypriote a reporté à mardi son vote sur le plan de sauvetage européen, très impopulaire sur l’île, dont la clause sans précédent prévoyant de prélever une taxe sur tous les dépôts bancaires fait trembler les marchés financiers.
Compte tenu des discussions en cours, le Parlement a une nouvelle fois reporté son vote à mardi en fin d’après-midi. Les banques devraient rester fermées encore plusieurs jours, pour éviter une ruée aux guichets.
Les débats risquent d’être houleux, le parti communiste Akel (19 députés), et les socialistes de l’Edek (5 sièges) ayant d’ores et déjà rejeté le plan de sauvetage, également critiqué au sein du Diko (centre-droit, 8 sièges), allié du parti de droite Disy (droite, 20 sièges) du président.
“Si l’accord est rejeté, alors nous nous retrouverons très probablement hors de l’Europe et nous devrons repartir de zéro”, estime l’économiste chypriote Simeon Matsi.
http://www.boursorama.com/actualites/chypre-le-plan-de-sauvetage-inquiete-les-marches-le-vote-reporte-d7f1c7a7b42e43ff5281c5dee3cef8ed