Voici un point aveugle pointu. Il s’agit ici de la méconnaissance de la différence fondamentale qu’il y a entre les mathématiques pures d’une part et le monde physique d’autre part, de cette ignorance découlant des raisonnements et conclusions erronées.
Pour faire court, il n’existe pas de géométrie a-priori du monde physique, la géométrie du monde physique n’a d’existence descriptive (mathématique) que relativement à une métrique de référence elle-même physique. En l’occurrence aujourd’hui ce sont deux références : la vitesse de la lumière, et le temps fondé sur une propriété de l’atome de Cesium qui déterminent la mesure possible des distances, RELATIVEMENT, à ces référents. Pour autant, la mesure d’une distance (Terre – Lune par exemple) grâce à ces référents, ne signifie pas que cette distance sera ni “de la lumière” ni “de l’atome de Cesium”, ce qui n’aurait pas de sens, et qui est très exactement le contre-sens dénoncé ici.
Il serait erroné de croire que changer de référent pourrait se faire via une transformation simple de l’espace ainsi-mesuré. Ainsi avec la Terre comme objet physique référant de distance (le mètre = 1/40 000 000 de sa circonférence), l’univers entier redevient euclidien avec un temps indépendant et n’a pas du tout la forme spatio-temporelle complexe topologiquement qu’avec un référent tel que (lumière, Cesium) où la vitesse de la lumière est invariante.
Les objets physique de référence choisis déterminent donc la topologie mathématique induite et des topologies mathématiques distinctes n’ont pas a-priori de transformations possibles l’une dans l’autre, dans le sens où des objets uniques dans l’une n’auront pas d’image déterminée et unique dans l’autre.
De la même façon il s’agit bien d’une valeur économique particulière de référence, qui déterminera la topologie mathématique de l’économie considérée, les exemples physiques ayant leurs limites et les problèmes topologiques sont exprimés dans la TRM sous le chapitre “le champ de valeur”. Ils sont aussi abordés dans cette vidéo, où l’exemple de la température en physique est une analogie qui a des limites et ne permet absolument pas une transposition équivalente en économie (qui se rapproche bien plus d’une topologie 4D, quoique cela reste encore insuffisant pour comprendre).
Par ailleurs, “étalonner les comptes non pas à partir de zéro, mais autour de zéro” ne change absolument rien ni à la comptabilité, ni à la référence de mesure de la comptabilité, qui sont deux objets de nature différente, ce choix d’affichage n’ayant absolument aucun impact, dans quelque domaine que ce soit, la topologie de l’espace n’étant ainsi pas affectée.
Décider que le 0° de température soit au gel de l’eau, ou bien qu’il soit au gel de l’huile, ne changera donc rien à la mesure de température par une transformation linéaire simplissime. Ce qui changerait par contre profondément la mesure de température ce serait une définition qui ne tienne pas compte de la pression atmosphérique par exemple, ce qui chamboulerait par ailleurs toutes les Lois physiques qui tiennent compte de la température ainsi définie (elles deviendraient toutes fausses, il faudrait les refaire et elles auraient une forme différente). Plus encore, la conséquence en serait une forme topologique du champ des températures très différente, où probablement des objets dans ce champ n’auraient pas d’image unique dans le champ standard et inversement.
Il y a ainsi une énorme confusion en économie entre plusieurs notions fondamentales, avec dans l’ordre :
– La référence qui permet d’établir une correspondance
– La mesure
– La valeur
– La transaction de valeurs (qui se mesure, mais n’est pas la référence de la mesure)
– Les nombres qui sont tirés de la mesure, elle-même dépendant de la référence
– L’ignorance de la relativité des valeurs
– L’ignorance de la non-matérialité des valeurs.
Exemples :
– Un professeur P1 donne un cours de mathématique contre 100 unités de monnaie, s’il a +100 en monnaie sur son compte, où est ce qui est “sorti de son compte” ?
– Un autre professeur P2 donne un cours de mathématiques contre 1000 000 000 000 000 d’unités de monnaie, car son cours est d’un niveau incomparablement supérieur à tous les autres, des dires de ses propres élèves, tout à fait prêts à passer en “négatif en nombres purs, sans référence”… Que deviennent les +100 de P1 dans une comptabilité générale entre les individus (P1,P2, I3, I4,…, In), où de +100 sur un seul compte d’une comptabilité(t1) nous passons à une comptabilité(t2), où + 1000 000 000 000 100 sont disponibles en dépense ? Divisez cette comptabilité par + 1000 000 000 000 100 sur tous les comptes, pour obtenir des chiffres “raisonnables”, pensez-vous qu’une opération mathématique y changera quoi que ce soit ? Que deviennent les +100 / 1000 000 000 000 100 de P1 ?
– Une monnaie EST une valeur de référence commune, pour ceux qui la reconnaissent et l’acceptent comme telle. Si elle n’est pas définie, ni finie à un instant “t”, qu’elle peut passer de +100 à +1000 000 000 000 100 sur la décision d’individus tiers selon “leur liberté”, où est la non-nuisance relativement à une “valeur de référence commune” ? Si le physicien PHY1 donne une mesure de distance “d1” à un physicien PHY2, sans préciser la référence de cette mesure (des mètres, des miles, une proportion de changement gravitationnel auprès d’une source de matière définie, ce qui ne donne pas forcément un changement d’unité “simple”), que peut faire PHY2 de cette mesure ? Est ce que (d1,ref1) est transposable dans l’espace de PHY2 par T(d1,ref1) = (d2,ref2), autrement dit est-ce qu’il existe toujours “f” permettant d’établir T = f(ref1,ref2) ? Absolument pas, il n’existe pas de fonction f solution de cette équation, permettant d’établir un T bijectif pour tout couple référent (ref1,ref2).
– La MESURE relativement à une valeur de référence (monnaie), N’EST PAS DE LA MONNAIE, tout comme la distance Terre – Lune, N’EST PAS (Lumière, Atome de Cesium). Autrement dit LA TRANSACTION n’est pas la référence relativement à laquelle on MESURE. Autrement dit si P1 donne son même cours de mathématiques pour 10 bananes, alors que la veille il le donnait pour 100 unités de monnaie, et bien qu’il n’y ait donc aucune transaction de monnaie dans l’échange (cours de mathématiques – bananes), c’est bien la mesure d’un événement reproductible dans d’autres conditions, relativement à l’élément de référence, qui permet la déduction : “il est raisonnable d’établir qu’à cette date, en cet endroit et pour ces personnes précisément, 10 bananes = un cours de mathématiques = 100 unités de monnaie”, qui établit par abus de notation non pas une égalité de valeurs, mais une égalité locale (dans l’espace-temps) sur la TRANSACTION de ces valeurs, et cela, relativement à une référence COMMUNE.
– La comptabilité est relative. Ainsi d’un seul coup d’oeil un relativiste détruit une comptabilité “équilibrée” en une comptabilité de montants très différents, et parfaitement “déséquilibrée”, et réfute toute tentative d’établir une impossible “comptabilité pure”, tout comme il n’existe aucune “métaphysique pure”.
Pour finir ce sujet que la TRM pose comme fondement essentiel et qui est une parfaite absence de fondement, je vous invite à étudier la TRM sérieusement pour ne pas dire n’importe quoi à propos de tout et de l’absence de tout, ainsi qu’à étudier, pour le sens de ce qui est dit (mais aucunement et en aucune façon pour une autorité qui n’existe pas) :
– “Précisément dans la même mesure” de Poincaré (1904)
– “Qu’est-ce qui est monnaie ou pas” (2013)
– “La preuve de la valeur” (2013)
Et je conclus en affirmant qu’à la lecture de ce qui est dit généralement, le problème de savoir ce qu’est une mesure et une unité de mesure mériterait d’être étudié en profondeur avant de se prononcer sur le sujet.
Quant à ceux qui ont dépassé le stade de l’étude et l’attente, j’affirme sans aucune ambiguïté possible : une monnaie libre est possible, ceci étant démontré de manière irréfutable par l’homme par la TRM, qu’elle a toujours été possible, qu’elle a une FORME unique et que la seule raison pour laquelle les hommes ne l’utilisent pas, a plus à voir avec le “théorème du produit vectoriel” (private joke) qu’avec une question de “choix”, car s’il s’agissait de “choix” on se demande bien pourquoi l’homme n’aurait pas encore colonisé Mars.
Car “choisir” suppose un existant et comme l’économie est fondée sur l’homme, on se demande sur quel genre de présupposé un homme se prétendrait en mesure de “choisir” ce qu’il n’a pas produit lui-même, à part le fait de nier l’égalité entre les hommes et de ne pas se regarder dans la glace.
Quant aux résultats, affirmations, fondements, conclusions et développements qui ne sont développés nulle part, n’ont pas de descriptifs établis, d’exemples, d’expériences ou de simulations vérifiables et reproductibles, je dis et j’affirme qu’il s’agit de verbiages, de mots alignés, d’agitation de l’esprit, de perte de vue, d’absence de sens et de direction.
Celui qui a déterminé où il veut se rendre est en mesure de tracer une carte, d’en détailler le contenu, et de déterminer un chemin qui mène à la destination. La contraposée est évidente.
Ici vous pouvez reprendre la respiration par le nez.