Une assertion non-relativiste est aisément réfutable avec peu d’explications, en prenant des contre-exemples précis. Ceci ne suffisant pas pour comprendre la nature du principe de relativité dans toutes ses dimensions mais permet de commencer à en appréhender le sens.
Soient donc les assertions (A) et (B), réfutée par la TRM :
(A) : “l’euro est une valeur stable”
Aucune valeur économique n’est “stable”. Une orange reste une orange, un euro reste un euro, mais c’est le prix relatif des valeurs qui fait foi de la stabilité ou la non-stabilité.
Non seulement il convient d’évaluer le prix des valeurs entre elles, dans le temps, mais cela ne suffit pas, car c’est toujours un homme qui est in-fine l’observateur, le producteur et l’acheteur impliqué dans cette appréciation.
Il s’agit donc non seulement de considérer l’évolution du prix relatif entre des valeurs reconnues par un homme, mais plus encore de ce même prix relatif évoluant dans le temps.
Le prix du mètre carré de logement en France relativement au revenu médian disponible par homme, donnera pour inverse le prix du revenu médian, exprimé dans la monnaie non-libre euro, en nombre de mètres carrés.
De ce point de vue l’analyse des courbes de Friggit concernant ce contre-exemple, parmi des millions d’autres suffit à faire comprendre ce point.
Le même flux monétaire moyen par homme en euro, valait en 2001 deux fois plus de mètres carrés de logement qu’en 2014. Autrement dit “le prix relatif de l’euro en mètres carrés de logement n’est pas stable”.
Conclusion, ce seul contre-exemple, que l’on pourrait multiplier par des millions d’autres envers des millions d’autres valeurs de référence, suffit à réfuter l’assertion (A).
(B) Il existe une “valeur travail”
La TRM réfute toute valeur économique. Non pas de façon absolue, car il existe bien des valeurs économiques reconnues par les individus de façon relative, non-consensuelle, mais les réfute en tant que fondement valide pour établir la nature et la forme d’une monnaie libre, dû au fait de la compréhension du principe de relativité.
Cette assertion consiste donc in-fine en la croyance erronée en un référent non-relatif, une valeur autre que l’homme lui-même et dénommé “travail de l’homme”.
Il suffit pour réfuter cette assertion de comparer un même “travail” dans l’espace et dans le temps, et de constater que selon le lieu et la date considérée, tous ces cas sont possibles :
– Ce “même travail” ne permet pas d’être payé un même prix, même relatif.
– Ce “même travail” est payé une même quantité, ou un même montant relatif, mais ce prix monétaire ne permet absolument pas d’échanger in-fine la même valeur économique.
– Ce “même travail” ne représente aucune valeur économique du tout, étant parfaitement non-reconnu au lieu et à la date considérés.
Voici l’évolution du “SMIC” de 1997 à 2010 en rapport à la masse monétaire M3 € :
Le SMIC relatif a donc fortement chuté de près de 60% entre ces deux dates. Beaucoup de “valeurs travail” toujours payées au SMIC entre ces deux dates, pour effectuer à peu près la même chose dans les mêmes conditions, ont donc perdu de leur valeur relative. Il n’y a donc pas de “valeur travail” relative.
On pourrait penser qu’elles n’aient rien perdu en terme de valeur quantitative, ce qui est souvent l’argument erroné pour tenter de sauver les apparences dans les raisonnements incohérents, dans le sens où, étant stable en quantité d’unités monétaires, par exemple en nombre d’euros, voire légèrement supérieur (ce qui n’empêche en rien de baisser en relatif, la masse monétaire augmentant alors plus vite), on pourrait avec cette même “valeur travail” échanger toujours plus de “même valeur économique”.
Il n’en est rien non plus car, rappelons le, dans la réfutation de l’assertion (A) nous avons démontré par un contre-exemple que ce même SMIC quantitatif vaut en réalité beaucoup moins de mètres carrés de logement. Et cette mesure est tout autant vérifiable pour des millions d’autres valeurs.
Celui qui, écoutant cette dernière assertion, ne serait pas au fait de ce point doit alors effectuer cette vérification par lui-même en considérant des valeurs diverses dans l’espace-temps et pourra alors en tirer lui-même les conclusions.
On vérifiera facilement que ce constat mesuré ici dans le temps, vaudra en effet aussi dans l’espace où soit le “même travail” obtiendra bien plus ou bien moins de valeur de référence monétaire en échange, soit que la valeur économique obtenue in-fine via cet intermédiaire d’échange sera bien moindre ou bien supérieure, soit les deux, soit aucune, selon le lieu considéré pour une même date.
Pour des millions d’autres valeurs économiques encore on pourra trouver des contre-exemples de même nature où l’on pourra échanger plus de ces mêmes valeurs quantitatives (par exemple le cas contemporain connu des composants électroniques dont la production et l’expansion auront fait baisser y compris le prix quantitatif).
Et cela suffit ! En effet pour réfuter une assertion générale point n’est besoin d’en réfuter tous les points, un seul contre-exemple suffit, des millions de contre-exemples a fortiori suffisent.
On peut toutefois exemplifier la réfutation sur quantité d’autres exemples, ainsi le travail d’ingénierie consistant à mettre au point le principe de l’hélicoptère n’était pas une valeur travail permettant l’échange économique au XVIème siècle, tandis qu’il l’est devenu, au moins temporairement au XXème siècle, tout en ayant subi, de la même manière que vu précédemment des fluctuations non-stables extrêmement spéculatives.
Concernant une valeur historique plus proche, sans traverser les siècles, concernant le travail de développement de logiciels libres en 1983, et le travail de développement de logiciels libres en 2014. Les seconds hommes, dont certains sont nés depuis, bénéficiant du travail des premiers dont certains sont déjà morts, sans que la valeur économique d’échange de ce “même travail” puisse être comparable en aucune façon entre eux, y compris donc entre hommes distanciés par la mort et la naissance.
(A) et (B) sont ainsi réfutés par l’exemple, et on peut si l’on souhaite accumuler des quantités d’autres d’exemples similaires, à la fois dans l’espace et dans le temps.
Mais de façon plus rapide et plus directe encore (A) et (B) tout autant que toute valeur économique sont réfutés en tant que fondement monétaire de façon générale et immédiate par la compréhension directe et sans intermédiaire du principe de relativité.
Tout homme étant libre d’estimer, produire, échanger, toute valeur économique, connue ou inconnue, et l’homme ayant une durée de vie limitée, il n’existe aucune valeur économique “stable” que ce soit, ni dans l’espace ni dans le temps, y compris la monnaie choisie, qu’elle soit non-libre ou même libre, toutes sont donc relatives.
Toute autre approche ne consiste donc in-fine qu’en la révélation de l’incompréhension manifeste du sens du principe de relativité.
La TRM, sur ce fondement, démontre rigoureusement qu’il y a une solution à la question de l’existence d’une valeur de référence d’échange commune cohérente avec les 4 libertés économiques.
Il existe une seule classe de forme pour une valeur intermédiaire d’échange libre, une monnaie libre, et cette forme est une monnaie fondée sur un dividende universel dont la valeur relative est une fonction de l’espérance de vie moyenne des hommes qui ont adopté, adoptent et adopteront cette même monnaie libre.
La compréhension de l’existence de cette classe de solutions est la preuve de l’aboutissement d’une analyse correcte de la nature du principe de relativité économique.
Ayant compris ces points on peut pour conclure écouter le podcast Monnaie Libre n°52 où Laurent Fournier nous explique sont projet “d’eurofranc” dont on comprendra alors immédiatement qu’il ne fait pas partie de cette classe de solution.
Stéphane,
Raisonnons par l’absurde.
Si une monnaie utilisée par la quasi totalité d’un pays démocratique était si instable que tu le laisse entendre, alors ce serait le règle de la spéculation pure. Une minorité gagnerait sur le dos d’une grande majorité, au point que les honnêtes gens retourneraient faire agriculteur/éleveur en autarcie, pour ne pas avoir à utiliser de monnaie. Pourquoi ne le font-ils pas ? Parce que la monnaie permet la spécialisation du travail et une extrême augmentation de la productivité, donc une diminution de la pénibilité.
Bien évidemment que si on laissait faire le capitalisme, les inégalités se creuseraient. D’où l’importance de l’impôt et des aides pour plus défavorisés.
Regarde ce qui se passe sur les crypto-monnaie de type Bitcoin, sans parité fixe. Elles sont plus “instables” que l’€ et donc elle n’intéresse que les spéculateurs et quelques curieux que se font plumer. Regarde sur mon blog l’idée (débile!) de Пcoin qui aide à comprendre Bitcoin. Au non de cette liberté, n’importe qui pourrait vendre un nombre, juste parce qu’il l’a signé le premier ?
Au lieu de t’en prendre à la valeur travail qui signifie quelque-chose pour les gens (je bosse tant d’heures pour avoir tant d’€), je te trouve bien soft avec Bitcoin qui fait pire que les vendeurs de logiciels, en utilisant le discours du logiciel libre.
Enfin, ce n’est pas la relativité qui guide les gens, c’est la capacité à s’échanger des biens et services. Je crains qu’ils ne feront jamais une révolution pour la TRM.
Par contre, injecter progressivement de la création monétaire distribuée entre citoyens me parait plus concret. 150€ de plus par mois pour tous, c’est compréhensible sans ^ter Einstein !
@Laurent Tout ce que tu viens de dire n’est que la démonstration de l’ignorance de la Théorie Relative de la Monnaie. Pourquoi ? Parce que les 4 libertés économiques ne s’imposent pas, chaque homme est ainsi libre de développer, adopter, utiliser une monnaie libre.
Ainsi tu cites le Bitcoin alors que la TRM réfute le Bitcoin, et pourquoi le cites-tu ? Parce que n’ayant pas réalisé ce qu’est la TRM, ne l’ayant pas lue, ou ne l’ayant pas réalisée, tu la cites sans en comprendre ni le fondement, ni le développement ni les théorèmes fondamentaux qui réfutent toutes les monnaies non-libres telles l’euro, le WIR Suisse, le SOL, le bitcoin….
Ce qui n’enlève donc aucune liberté à ceux qui parmi les hommes veulent utiliser une monnaie non-libre et suivent pour cela des fondements erronés, ne menant pas à une économie libre, niant les 4 libertés économiques et donc le fondement de l’homme comme seul producteur de toute valeur relative.
De sorte que chaque homme étant parfaitement libre, ceux qui parmi les hommes estiment qu’ils doivent utiliser une monnaie non-libre utilisent une monnaie non-libre. Ceux qui parmi les hommes veulent participer d’une économie libre développent adoptent et utilisent une monnaie libre.
Cela un homme ayant réalisé la Théorie Relative de la Monnaie le sait, et il en sait bien plus encore comme David l’a amplement démontré par sa réalisation de la TRM en couleur, tandis que les hommes ne l’ayant pas réalisé ignorent les principes économiques libres fondamentaux.
C’est la raison pour laquelle des hommes ayant réalisé le fondement, les développements théorèmes et vérités de la Théories Relative de la Monnaie, réfutent les monnaies non-libres, les valeurs absolues, la valeur travail, la valeur étalonnée par les uns et subie par les autres, et toutes les autres sortes de valeurs absolues erronées, parfaitement incohérentes avec le principe de relativité et ne participent qu’au développement, adoption et utilisation de monnaies libres, telles que celles développées par les projets OpenUDC/uCoin.
D’autres ne savent pas mais n’ont pas fait de choix. Aussi afin qu’ils s’informent il existe la TRM, il existe aussi des vidéos expliquant plusieurs dimensions de la TRM, et il existe aussi la méthode de réalisation rapide d’une monnaie libre.
Sachant cela, comment alors un homme pourrait comprendre le sens donné par un tenant d’une monnaie libre sans avoir préalablement étudié véritablement et dans les détails la signification de la Théorie Relative de la Monnaie et la démonstration de la forme résultante non-arbitraire d’une monnaie libre ?
C’est impossible. Sans savoir distinguer dans les monnaies celles qui sont libres de celles qui sont non-libres, le sens des 4 libertés économiques ne peut pas être connu dans ses causes ni dans ses effets.