On constate encore ici et là les cadavres bouger encore. Les tenants de l’orthodoxie économiste universitaire et bancaire (ben tiens), qui critiquent ça et là la reprise en main des affaires de l’économie, et notamment la reprise en main de sa charpente fondamentale : la création monétaire, par le Citoyen. Ceux là qui critiquent les alertes comme “l’argent dette” de Paul Grignon sous prétexte que ce qui est expliqué dans cet excellente vidéo est le droit hallucinant de créer la monnaie, concédé à une sous-partie abêtissante et arbitraire de l’économie.
Aussi je fais deux remarques fondamentales :
1) La Physique avait beau faire partie du programme officiel de 1ère, 2ème, 3ème etc… année, cela n’empêchait pas l’étudiant Albert Einstein de la juger obsolète, dépassée, et pas en phase du tout avec la réalité des phénomènes observés, non plus d’ailleurs que des travaux des physiciens expérimentaux et théoriques.
C’est ce qui a conduit le jeune Albert à ne pas obtenir de poste de recherche, à devoir prendre un poste civil à l’enregistrement des Brevets, et à mener ses travaux tout de même, en franc tireur et sur son temps libre (donc bénévolement soit dit en passant, un travail qui est comparable à celui de beaucoup de développeurs de logiciels libres en 2010).
Il n’y a donc nul critère de légitimité à quoi que ce soit du fait que ce soit enseigné, et toute vérité consensuelle n’est pas à l’abri d’une profonde remise en question.
2) Le monde, le vrai, celui qui refuse l’ordre établi et le consensus mou à l’aune de l’expérimentation véritable et directe, ne se pose pas le problème de la monnaie pour l’Etat ou pour les Banques. Il se pose le problème de la monnaie pour le CITOYEN, et souhaite que l’Etat soit AUX ORDRES du Citoyen qui in fine est la seule et véritable unité souveraine qui soit, et que les Banques s’occupent de la seule gestion des comptes, et certainement pas d’utiliser les dépôts pour leur propre compte !
Cette idée comme quoi l’Etat serait à même de résoudre les problèmes du Citoyen fait partie d’une crise antérieure qui a déjà eu lieu, et qui a conduit à séparer Création Monétaire et Etat. Il s’agit maintenant de séparer Création Monétaire et Banques, et de remettre la Banque à son seul métier : la comptabilité, et d’innover sur les moyens paiement et de consultation de comptes.
On peut remarquer concernant cette fonction, que les fournisseurs d’accès font payer un coût fixe pour votre connexion internet quoi que vous en fassiez, et avec une bande passante déterminée. La gestion de comptes monétaire, est constituée de données et d’une bande passante extrêmement faibles en volume et en complexité, et son coût de gestion non seulement n’a absolument rien à voir avec un % sur les transactions (ce qui est proprement scandaleux), mais devrait être quasi nul en coûts fixes. Je n’ai jamais vu une entreprise reverser un % de ses transactions à son comptable, c’est pourtant ce que fait toute l’économie au profit du secteur Bancaire. Les hommes sont fous, totalement, dans un asile psychiatrique de masse qui flotte dans le cosmos quelque part entre le Soleil et Jupiter…
Il est par ailleurs profondément scandaleux de constater que votre monnaie déposée sur un compte sert de caution à des prêts et des transactions rapides, via un effet de levier jusqu’à 50 voire 1000 fois comme la crise l’a démontré (très loin au delà du réglementaire mais déjà scandaleux x 12,5 officiel), arbitraire, et au bénéfice exclusif du Banquier.
Ce système de création monétaire laisse dans les mains d’une minorité, donc d’un centre, l’émission ainsi que le profit exclusif de la monnaie, sur des critères de choix profondément arbitraires, et qui ne permettent pas le déploiement de la valeur véritable développée dans les zones non identifiées par ce centralisme asymétrique. C’est ainsi que pareillement le Minitel ne permettait qu’à une minorité d’acteurs de créer une activité de serveur.
Des pans entiers de l’économie qui ont créé des valeurs incommensurables sont ainsi privées de monnaie, et non reconnues pour ce qu’elles sont, par la simple absence de monnaie officielle, qui les a poussé à développer un troc extrêmement sophistiqué, mais très lourd, qui freine leur développement. La démonstration directe de l’exemple Namibien à un niveau extrêmement basique en est la PREUVE EXPERIMENTABLE irréfutable sauf à avoir une démarche profondément anti-scientifique (et il reste dans cette société des tenants d’un ordre pré-expérimental ancestral basé sur des croyances non vérifiables, dont beaucoup près des pouvoirs centraux. C’est que la grosse tête ça fait des bulles).
Tout ceci n’est possible que grâce à un esprit malade (dans un asile tu me diras, faut pas trop s’étonner qu’il y ait des esprits malades), qui juge le Citoyen selon une échelle de valeur pyramidale, dont en pensait pourtant s’être libéré depuis ce grand mytho de Khéops…
Comme Thierry Crouzet l’a démontré le lien réciproque sans cesse renouvelé est seul gage de liberté. En se libérant des liens non réciproques, en remplaçant les liens vieillissants ou morts, et en renouvelant sans cesse de nouveaux liens réciproques, autant qu’il est possible de le faire, on se libère de toute chaîne de conditionnement, en développant une créativité dynamique.
Ceci constitue une vision de la Citoyenneté en réseau où chaque Citoyen devient partie prenante du tout, qui devient une société complexifiée, où les anciens schémas pyramidaux se disloquent et sombrent. La fin d’un monde, la naissance d’un nouveau.
Dans cette nouvelle organisation, seule une monnaie parfaitement réciproque elle aussi dans l’espace et dans le temps, le Dividende Universel est la seule classe de solution monétaire compatible (voir démonstration sur Wikipedia), comme IP fait partie de la classe des protocoles compatibles avec un réseau P2P.