D’un point de vue pratique il est fondamental de comprendre comment passer à une monnaie basée sur le Dividende Monétaire à partir d’une situation donnée. On ne part en effet jamais d’une situation vide, mais d’une base qu’il convient de prendre en compte. Si l’on change le mode de création monétaire, il convient de le faire sans que cela détruise tout ce qui existe déjà, mais en étant dans un mode de transition aussi continu que possible.
Supposons une masse monétaire donnée M0 d’un ancien système monétaire (par exemple un système monétaire basé sur de l’argent dette gagé sur du capital). Si on a N citoyens recevant un Dividende Monétaire DM, et une limite basse d’augmentation de la masse monétaire de x%, alors on a pour l’année Y :
Application numérique pour la zone Euro avec M0 = 10 000 milliards d’euros, DM = 5000 euros / an (416 euros / mois), et 330 Millions de citoyens (Nombre de citoyens supposé fixe ici, DM à adapter selon les variations à la hausse sinon) :
Le % de variation de la masse monétaire (en bleu) décroit, et tend naturellement vers 5% / an avec DM fixe, pour l’atteindre en 14 ans seulement. A partir de là, l’augmentation naturelle de la masse monétaire se fait par une augmentation de 5% / an du Dividende Monétaire.
Il n’y a pas de rupture avec l’ancienne monnaie, la transition se fait sans déroger à la règle de l’augmentation régulière faible et ajustée de la masse monétaire, préconisée par Friedman (et actuellement appliquée par toutes les Banques Centrales du Monde, par octroi d’une augmentation de crédits aux Banques et aux Etats EXCLUSIVEMENT, directement ou indirectement). A la différence près que ce ne sont pas les mêmes qui gèrent la création monétaire, mais chaque homme en parts égales en tant que co-propriétaires souverains de leur territoire terrestre et économique global.
Ah, et économie, puisque la Banque Centrale peut-être remplacée par un simple serveur informatique en réseau, Trichet revevant aussi le Dividende Monétaire pourrait ainsi avoir de quoi se nourrir, et faire un vrai travail comme participer au développement d’Ubuntu ou de Firefox qui ont besoin de petites mains pour avancer…
Ce qui nous soulagerait tous, et on pourrait enfin passer au vrai travail, faire avancer le bordel qu’on nomme humanité…