Le dividende monétaire, ou système monétaire 3.0 qui propose d’augmenter la masse monétaire, non plus par une pyramide de crédits pro-cyclique, mais via la distribution de l’augmentation de la masse de monnaie directement à tous les citoyens de la zone monétaire, est un moyen simple et direct de répartition des richesses, en sus d’être un moyen de vie, un moyen de contrôle total, objectif, et démocratique de la monnaie.
Ainsi imaginons qu’en zone euro 2009, 350 millions de citoyens, 7000 milliards d’euros en circulation, un taux officiel de croissance monétaire de 5% (préconisé par Friedman), l’interdiction de créer de la fausse monnaie par le crédit (Maurice Allais), et donc un rapport fonds propres / crédits de l’ordre de 80% pour les organismes bancaires (réduits à la simple fonction de comptables des échanges, ce qui est la nature de la monnaie et rien d’autre).
Le dividende monétaire est alors de 1000 euros / citoyen / an.
Pour quatre types de citoyens (touchant 1000 euros / an de dividende monétaire, en sus de leurs prestations sociales et salaires).
1) RMiste touchant 5000 euros / an
2) Smicard touchant 15600 euros / an
3) Salarié touchant 25 000 euros / an
4) Patron touchant 100 000 euros / an
Dès l’année suivante, l’application du dividende monétaire nous donnera une augmentation de 5% du dividende monétaire, soit 5% x 1000 euros = 50 euros, pour chacun, soit une augmentation de :
1) RMISTE 5050 euros / an = 1%
2) Smicard 15650 euros /an = 0,32%
3) Salarié 25050 euros /an = 0,2 %
4) Patron 100 050 euros / an = 0,05 %
Un levier efficace et directement disponible au sein de toute la population sans aucune condition de revenus et de conditions, qui augmente sensiblement les revenus des plus pauvres, sans léser personne.
De plus ce type de répartition ne nécessite ni le recouvrement d’impôt, ni la prise en compte de situation particulières, ni démarches inutiles, ni inscriptions, ni désinscriptions à quelque organisme que ce soit, un simple programme informatique à coût de maintenance très faible permet de le gérer.
Economisant ainsi des sommes importantes en terme de machine étatique, il est aussi source d’économie, et libérateur de forces vives.
Evidemment il intéressera en priorité les pays les plus pauvres de la zone Euro dans un premier temps. Mais pouvons nous sincèrement accepter des pays dans une zone monétaire, sans pourvoir ce pays en monnaie ? Cela n’a aucun sens. Et pourtant c’est ce qui se passe. Au lieu de donner l’argent aux citoyens, on le prête en masse aux Etats, qui, nous le savons bien, n’a de l’intérêt général qu’une vision purement partisane.