Le RMI (futur RSA) en France est valorisé à 454,63 euros pour une personne seule en 2009.
Etant donné qu’il s’agit là du revenu minimum légal, que donc aucun citoyen ne devrait légalement pouvoir recevoir moins, pourquoi ne pas l’intégrer directement dans la rémunération de tous les Français ?
Le salarié verrait son salaire baisser d’autant, ce qui serait fait à somme nulle évidemment, l’entreprise faisant plus de bénéfices paierait mécaniquement plus d’impôt sur le bénéfice, et le flux financier n’en serait pas affecté.
Cela permettrait de réduire drastiquement toute l’administration autour du droit et de la gestion des revenus minimum, tout en évacuant un problème de taille qui bloque beaucoup de choses à tous les niveaux : la confiance.
La confiance écornée des deux côtés de la “barrière” du RMI.
Ecornée par ceux qui ont un travail ont peur de le perdre et souvent la “honte” de devoir demander un minimum social, ou la méconnaissance des tracasseries administratives sans aucun doute Kafkaïennes et destructrices de valeur qu’il faut affronter pour entrer dans son droit.
Ecornée par ceux qui ayant le RMI et les minimas sociaux, savent que même avec le RSA en place, il y a la peur quitter l’environnement administratif faussement rassurant, dans lequel ils détruisent allègrement leur potentiel créatif avec la complicité d’une administration qui étouffe tout le potentiel du pays par son coût et sa masse. Parce qu’une fois quitté cet environnement, les épreuves à affronter pour y “retomber”, ils le savent, sont aussi insurmontables que celles à dépasser pour en sortir.
Plutôt que de maintenir en l’état un RMI-RSA “trou noir” où tout s’engouffre pour ne plus jamais ressortir, pourquoi ne pas créer une base plate, lissée, dont l’effet inverse serait la confiance, l’assurance pour chacun que le RMI-RSA n’est pas ni à conquérir, ni à considérer comme un cocon dangereux à quitter, mais simplement la base monétaire avec laquelle tout homme peut compter ?
Et au lieu d’avoir des politiques cycliques qui avantagent tantôt les uns, tantôt les autres, diminuant la TVA de ceux-ci, augmentant celle de ceux là, donnant un coup de pouce au SMIC, quand on augmente les charges des entreprises, créer un bouclier fiscal quand on augmente la taxe foncière etc… Faire +5%, ou +0% au RMI-RSA dans ce cadre là où chacun le touche sans se poser de question, c’est “injecter – ou pas – de l’argent dans toute l’économie”, d’une façon saine et directe, et totalement démocratique (quoi de plus démocratique que de cibler l’Homme, centre insurpassable de l’économie, investisseur, entrepreneur, employé, ou chômeur ?), comme essayent vainement de le faire par ailleurs la FED ou la BCE, de façon opaque et arbitraire, à l’avantage d’on ne sait qui, et au détriment de tous les autres…
Une autre façon d’expliquer que le dividende monétaire ça n’est pas une “théorie nouvelle” c’est la simplification et la généralisation de ce qui existe déjà, en détruisant “au carsher” tout ce qui est desctructeur de valeur, inutile, coûteux, vampirique et déprimant dans l’organisation de la collectivité.
Ce n’est pas l’homme qu’il faut nettoyer au carsher, c’est l’organisation de la collectivité, vieille, poussiéreuse, d’un autre temps, énorme, vampirique, coûteuse au delà de l’imaginable, et qui est la raison même des problèmes qu’elle tente vainement de régler en dehors de sa propre réforme, qui en est la solution. Qu’elle s’allège, qu’elle s’organise, qu’elle diminue ses coûts, qu’elle se connecte en réseau, que ses salaires soient en rapport avec la collectivité, et qu’elle organise la répartition strictement démocratique du pouvoir monétaire minimum.
La valeur c’est l’homme qui la crée, foutons lui la paix, et nous verrons en pleine lumière de quoi il est capable. Laissez les créer, simplifiez leur la vie, lâchez prise, et faites quelque chose de votre vie, au lieu de la leur pourrir.