La BCE distribue 500 milliards d’argent public

Ce matin, pendant que par diversion les “médias” décrivent “l’impossible équation” concernant SeaFrance, j’ai bondit sur mon clavier. En effet pendant ce temps la BCE distribue l’argent public à 1% ou moins encore aux banques, tandis qu’il n’y aurait pas la possibilité de faire la même chose pour les autres citoyens de la zone euros qui ne sont pas banquiers !? Pendant que les banques elles n’attendent que de placer à 2%, 5%, 7% ce même argent auprès des Etats qui eux mêmes prétendent régler le taux d’imposition des citoyens ?! Sérieusement ? Mais qui donc est le patron ?

Où est l’analyse et le suivi des bilans monétaires et du bilan de la banque centrale, gérant notre “monnaie commune” dans les “médias” largement subventionnés par ce même argent public ? Tandis que des blogueurs dénoncent le fait que certains se permettent de se payer sans travailler tandis que d’autres fournissent le travail sans être payés, il y a toujours cette crasse ignorance du mécanisme pyramidal de la création monétaire, qui permet de créer la monnaie pour les uns pendant le même temps que les autres sont savamment dirigés vers des problèmes de second rang, ce qui permettra subséquemment de les payer pour ce même travail pendant les 40 années suivantes.

Ou comment les esclaves ne réclament pas un changement de système monétaire parce qu’ils ne le comprennent pas, mais n’implorent que l’allongement de la longueur de leurs chaînes

Le bilan de l’euro-système (Banques Centrales de la zone euro) a bondit de 500 milliards pour atteindre 2500 milliards. Regardons le graphique mensuel sur 2011 (clic sur l’image pour l’agrandir) :

Courbe orange (échelle de droite) = % d’augmentation annuel du bilan

Avec le détail du dernier rapport en date :

Mais à qui appartient donc la Banque Centrale Européenne et donc sa monnaie, l’euro déclarée “monnaie commune” des européens ? Il suffit de regarder la répartition du capital :

Et les Etats, ils appartiennent à qui les Etats ? Qui sont donc les propriétaires ultimes de cette activité économique qui consiste à gérer la monnaie nommée euro et prétendûment acceptée comme monnaie commune par 330 millions de citoyens souverains européens ?

De quel droit la Banque Centrale distribue-t-elle donc le produit de cette propriété de façon exclusive à une catégorie de clients nommée “banques privées” ? Le droit commercial permet-il cela ? Ne s’agit-il pas dans ce cas d’un refus de vente aux autres clients ?

Par ailleurs selon quelle décision de l’assemblée des actionnaires la BCE donne-t-elle le droit aux “banques privées” de nommer du même nom, de la même marque €, la monnaie privée émise par ces mêmes “banques privées”, et qui théoriquement ne donne droit qu’à un droit d’achat limité sur les seuls biens des banques privées, mais aucunement sur “tout bien ou service de la zone euro” ?

S’agit-il d’une franchise ? S’il s’agit d’une franchise où est la tarification de cette franchise, du risque induit par une telle franchise ? Où est ensuite le dividende versé aux propriétaires de la monnaie commune qui sont donc in-fine les propriétaires des sociétés écrans ayant souscrit à son capital, que sont les Etats ?

Etant donné le coût véritable de création des euros par les banques centrales elle mêmes qui est inférieur au pouvoir d’achat de cette même monnaie, s’agissant donc d’une production bénéficiaire dès sa création, où est la participation à ce bénéfice pour les propriétaires ultimes, donc individuels, de cette entreprise ?

Les seules monnaies respectueuses des trois libertés économiques et donc des droits de l’homme sont les monnaies à Dividende Universel. Hors ces monnaies, les constructions monétaires qui n’incluent pas de Dividende Universel sont donc contraires aux droits de l’homme.

Article III

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Article IV

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Tout est simple…

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(8 commentaires)

  1. La BCE est aux ordres de la Banque des Règlements Internationaux, basée à Bâle et dont les locaux et fonctionnaires sont exempts de tout contrôle par l’accord signé avec le conseil Fédéral de Suisse.
    http://www.bis.org/about/headquart-f.pdf

    Trichet Draghi (gouverneur de la BCE) Bernanke (de la FED) Noyer sont au conseil d’administration

    Noyer, gouverneur de la BDF, a dit récemment “l’Euro est un succès!”

    Il suffit maintenant d’analyser sur le plan politique où sont placés les membres de la BRI pour comprendre…

  2. Y a comme un hic… la BCE la banque d’Angleterre en second compte alors qu’ils ne sont pas dans la zone euro. Mais que font ils exactement ?

    Sinon concernant le premiers graphique il est très vague. C’est des % de quoi ? Avec ce genre de graphique on peut tout faire dire.

  3. @percherie

    Le % est le % d’augmentation du bilan relativement à début 2011. J’ai voulu montrer l’atteinte de l’augmentation annuelle de mois en mois.

    Tu peux tout à fait reprendre les données, faciles à trouver puisque référencées et faire tes propres graphiques, les poster, les interpréter et nous donner le lien ici. Ce serait un apport intéressant.

  4. Vous écrivez :
    “Etant donné le coût véritable de création des euros par les banques centrales elle mêmes qui est inférieur au pouvoir d’achat de cette même monnaie, s’agissant donc d’une production bénéficiaire dès sa création, où est la participation à ce bénéfice pour les propriétaires ultimes”.

    En d’autres termes :
    (bénéfice de la banque centrale) = (valeur courante de l’euro) – (coût de fabrication)

    Or les Banques Centrales ne donnent pas et n’usent pas : elles prêtent l’argent contre garantie et doivent être remboursées sous peine de saisie de la garantie. Dans tous les cas (sauf faillite *et* perte de valeur de la garantie), l’argent remboursé sera détruit. Le seul bénéfice est le taux d’intérêt servi, souvent très bas , qui ne fait que compenser les quelques cas de faillites.

    1. …l’argent remboursé est détruit? Comment s’en assurer? Aux USA ce n’est pas le cas. Ces “benéfices vont dans les poches des possesseurs ultimes de la réserve fédérale (qui est privée). Y a t-il un mécanisme de contrôle quant à la destruction de cet argent, sachant que celui-ci a une bien plus grande valeur que la monnaie émise à l’origine (à partir de rien!) puisqu’il représente notre travail et les biens concrets générés. Je constate aussi que les banques achètent avec cette monnaie (de singe) des biens physiques (en démantelant les avoirs immobiliers grecques par ex.)et donc s’enrichissent. Et ne me dites pas qu’elles le font avec les intérêts générés!!!

  5. Un raisonnement réfuté par la TRM, ainsi qu’invalidé par l’expérience.

    Ce type de système monétaire s’approprie frauduleusement les libertés économiques d’autrui prétendant définir unilatéralement ce qui est monnaie ou pas.

    Seule la compréhension de la TRM permet de comprendre sa réfutation.

    Quant aux défenseurs des libertés ils acceptent le fait que toute communauté humaine choisisse les modèles monétaires ainsi que les principes fondamentaux qui en régissent le fonctionnement.

    Les esclavagistes eux prétendent imposer leurs définitions conceptuelles à autrui pour justifier une position illégitime.

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