La TRM appelle ce phénomène la “résonance psychologique” : “les choix monétaires sont en attente de visibilité sur l’économie, qui elle même est en attente de visibilité sur les choix monétaires”.
Et chacun s’y vautre les deux pieds en avant. Prétendant que la monnaie dette devrait se créer selon que le PIB monte, ou se rembourser selon que le PIB baisse, oubliant tout simplement que le PIB se mesure en monnaie échangée, et que la monnaie échangée ici ou là dépend de la quantité de monnaie elle-même, ainsi que de la densité de monnaie présente ici ou là.
Bien sûr il existe d’autres facteurs qui sont le désir et la peur des acteurs économiques, qui sont le coeur même de ce réacteur, et qui influent de la même façon sur la production et la rapidité des échanges, ou sur les hyper-réactions effrayantes ou démesurément optimistes des politiques monétaires.
Mais on peut isoler ce facteur de résonance pour en faire comprendre le fonctionnement et voir en quoi ce biais fondamental du raisonnement, qui confond la monnaie avec ce que produisent et échangent les individus, dans une boucle de résonance fatale, peut conduire à des catastrophes.
Nous allons prendre pour modèle explicatif un modèle simple, basé sur le principe que le PIB fonction du temps, P(t), est inertiel par défaut (de même vitesse de proche en proche) et influé par son écart vis à vis de la masse monétaire, et inversement pour la monnaie M(t), calquant ce principe de résonance, selon une Loi simple que pour cette illustration nous allons construire ainsi :
P(t+dt) = P(t) + [P(t)-P(t-dt)] + G*Abs[M(t)-P(t)]*[M(t)-P(t)]/M(t)
Où [P(t+dt)-P(t)] représente la vitesse inertielle (disons la croissance “stable”)
Et où G*Abs[M(t)-P(t)]*[M(t)-P(t)]/M(t) représente la force de rappel résonante. “Abs” étant la fonction valeur absolue, cette force sera négative pour P(t) plus grand que M(t) et positive dans le cas contraire, ce qui signifie que un PIB trop bas aurait tendance à susciter des achats d’actifs à bas prix, remontant ainsi la mesure du PIB ultérieur, et qu’un PIB trop haut a tendance à se voir freiner par la limitation intrinsèque de la quantité de monnaie sur laquelle il est mesuré.
Tout d’abord selon ce modèle initial simple, voyons ce que cela donne avec une masse monétaire fixe, pour comprendre le principe :
On voit clairement ce que signifie “cycle”. Simplement la monnaie limite les variations du PIB à la hausse comme à la baisse du fait que le PIB mesuré en monnaie ne peut monter au ciel sur une quantité de monnaie fixe, et ne baisse pas non plus sous terre, du fait des rachats d’actifs à bas prix en bas de cycle. Ceci est une bonne base pour commencer à comprendre le phénomène.
Mais maintenant plaçons nous dans le cas où ce sont les Banques qui injectent ou pas arbitrairement de la monnaie, et qui décident d’émettre de la monnaie quand le PIB est haut pour “accompagner la croissance” et d’émettre de moins en moins de monnaie lorsque les “perspectives de remboursement sont mauvaises” autrement dit quand le PIB est “bas”…
La masse monétaire se voit donc évoluer selon ce principe d’une façon équivalente au PIB, induisant l’effet de résonance :
M(t+dt) = M(t) + [M(t)-M(t-dt)] + G*Abs[P(t)-M(t)]*[P(t)-M(t)]/M(t)
Ce type de système est fortement sensible aux conditions initiales. Voici ce que cela donne pour un PIB en baisse initiale :
Nous sommes devant ce que l’on peut appeler une “dépression” ou “récession”. L’effet est une direction inertielle globale vers zéro, un PIB qui chute entraînant moins de crédits, ce qui entraîne un PIB encore plus bas etc etc…
Maintenant voyons ce que cela donne avec un PIB en croissance, et pour une valeur bien choisie de “G” la constante du système :
Malgré une “croissance” apparente initiale, l’instabilité est manifeste et on empêche pas la chute vers la dépression…
Enfin voyons ce que cela donne avec un ajout d’un peu de monnaie dans le système (quelques % supplémentaires par an) :
La résonance apparaît toujours entre l’évolution du PIB et celle de la monnaie, mais n’empêche en rien une croissance des deux.
Voilà qui termine ce post qui ne prétend pas modéliser l’économie, étant donné que les choix des hommes ne se conforment pas à des règles pré-écrites, mais éclaire sur le phénomène qui consiste à ne pas voir les effets de résonance sous-jacents à certains types de raisonnements qui confondent instrument de mesure et objet de la mesure, entité d’échange entre agents économiques, et objets des échanges.
Ces raisonnements induisent des choix et des actes qui sont de l’ordre du chaos et de l’instabilité systémique.
Vous pouvez télécharger ce fichier ods avec lequel ces graphiques ont été construits afin de simuler vous-mêmes vos propres hypothèses et comprendre le phénomène.
Lundi 12 décembre 2011 :
Exode des riches Français qui fuient la France vers la Suisse.
Le directeur de la rédaction de Challenge, Pierre-Henri de Menthon, qui intervient dans la chronique « Les coulisses des entreprises » sur BFM Business, annonce que les Français riches sont en train de quitter la France à vitesse grand V.
De ce fait, on peut se demander s’il y a un pilote dans l’avion France…
On assiste à une sécurisation de l’épargne des Français les plus riches qui retirent leur argent des banques spécialisées, une situation similaire à la crise financière de 1929 aux USA.
Pierre-Henri de Menthon pointe notamment le fait que les Français les plus riches réalisent des retraits et que cela se passe « loin des caméras, à l’abri des bureaux cossus des banquiers privés, ceux qui gèrent le patrimoine des grandes fortunes ! »
Dans la vidéo ci-dessous, il est précisé :
« Chez Pictet et Lombard Odier, deux grandes banques privées de Genève, les ouvertures de comptes par les Français se multiplient, des dizaines de millions affluent tous les jours. »
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_oEWxIkVA7o#!
Oui, mais :
Le peuple souverain Suisse en a marre de payer ses impots en fonction de ses revenus et de sa fortune alors que les riches étrangers bénéficient d’un “forfait fiscal” calculé sur leur train de vie, ce qui est tout a fait discriminatoire.
Le peuple souverain a donc lancé une initiative pour abolir ce forfait fiscal.
Ne vous en faites pas vos gros bourgeois obnubilés par leurs fortune au point de ne pas vouloir payer d’impot dans leur pays d’origine, nous allons vous les retourner.